Elizabeth M. Pilgrim

C'est une rebelle, une dure à cuire, une qui n'a peur de rien. C'est celle qui va leader les révolutions, celle qui sera en tête de marche, celle qui criera le plus fort. C'est une fille qui n'a peur de rien, qui affrontera tout, qui surmontera tout. C'est une fille belle et forte, forte et faible, douce fraude à elle même.
Impétueuse, irrespectueuse, condescendante, impatiente. Douce et frêle, gracieuse et grossière, belle et rebelle. C'est une drôle de concoction, un étrange mélange, un curieux cocktails. Un détonnant résultat, aussi. Une flamme glacée, un paradoxe simple. Une carapace pour se protéger, déjà fissurée.
Bien sur, toute cette suffisance, cette confiance, elle n'est que d'apparence. Il suffit de gratter, un peu, juste un peu, pour que la réalité se découvre. Elle a peur, elle n'ose pas, elle ne veut pas de tout ça. Elle est mal à l'aise, elle a du mal avec tout ça. Ces règles, ces principes, ces traditions, ces exigences qui pèsent sur ses épaules. Ces regards, ces jugements, tout ce qu'elle est et n'est pas, ce qu'elle ne sera jamais et ce qu'elle aimerait être. Elle ne sais pas, ne sait plus. Elle veut croquer ce monde trop grand à pleine dent, se réfugier loin de tout ça en même temps.
Elle est tradition et nouveauté, courage et lâcheté, obéissance et rébellion. Elle est, et c'est peut-être déjà là que commence le problème.

Ce n'est pas une histoire bien compliquée, ni même bien longue. Celle simplement d'une jeune fille qui a oublié qu'elle valait quelque chose, celle qui ne sait plus comment s'y prendre avec les gens. Alors elle a finit par se créer son personnage, cette coquille, ce bouclier pour se protéger. Elle est si sure d'elle, elle joue avec les gens, elle est tellement indépendante. Pour que personne ne puisse douter d'elle, que personne ne puisse jouer avec elle, pour que personne ne l'utilise. Elle utilise les gens en premier.
Ce n'est pas si compliqué. Ce n'est pas de sa faute. Peut-être que si ses parents lui avaient dit qu'ils étaient fiers d'elle. Peut-être que si ses parents lui avaient montré de l'affection. Peut-être que si quelqu'un avait été là pour elle en grandissant. Peut-être ne serait-elle pas si vide à l'intérieur.
Si seulement. Mais elle a finit par abandonner. Elle a arrêté d'essayer, d'avoir leurs attentions, d'avoir des compliments, d'avoir des regards. Elle a arrêté, tout abandonné. Son entrée à Poudlard, ça avait été l'occasion de s'éloigner de ses parents, surtout. De se rendre compte qu'il y avait un autre monde que celui des sangs purs nombriliste et égocentrique. L'occasion d'apprendre à connaître Peter aussi. Bien qu'elle ne sache pas trop ce qu'elle ressentait à son égard. Elle est pour tout ces changements, ces révolutions dans le monde sorcier. Elle adore ce monde moldu qu'elle a découvert.
Son entrée à Poudlard, ça avait été plus tard l'occasion de faire des expérience. De découvrir ce que c'était d'être apprécié, aimé même. Mais elle reculait à chaque fois, ne supportant pas ça.

Elle, elle est perdue. Elle voudrait qu'on lui prenne la main et qu'on la calme. Parce qu'elle va finir par se briser. Au fond, c'est ce qui l'attends.