Rencontre au lac [Pv: Ash]

**Invité** Invité

Voilà maintenant une année qu'il se trouvait à Poudlard et il ne regrettait pas son choix. Il aidait les élèves et faisait de son mieux pour qu'ils se sentent chez eux. Ce n'était pas simple parfois, surtout avec sa façon de voir les choses et de faire des cours. Néanmoins, bien qu'il ne soit que pendant un an, il avait su changer sa façon de faire pour que cela soit plus efficace. Cependant, il n'était pas là pour faire un cours aujourd'hui.

Par chance, il avait une journée de libre et bien qu'il aurait préféré la passer dans la bibliothèque à faire quelques recherches fructueuses pour lui et ses cours, il avait un rendez-vous important. Kent n'aimait pas faire attendre et ne sachant pas si elle était déjà là ou non, il sortait de Poudlard afin d'aller vers le lac. Croisant des élèves, il les saluait brievement avant de sortir par la grande porte.

Après un peu de temps, il arrivait au lac et se promenait sur un chemin en terre qui longeait celui-ci en regardant autour de lui. Il avait toujours à portée de main sa baguette. Celle-ci était une amie précieuse. Elle l'avait sorti de bien es situations. Comme lors de l'attaque à Poudlard il y a plusieurs années. D'ailleurs, il n'avait jamais oublié la vélane qu'il avait croisé ce jour-là. Non pas parce qu'elle l'attirait, mais parce qu'il l'a connaissait. Et elle, connaissait sa mère. Il savait donc qu'il devra faire face un jour à sa propre race.

Arrivée à l'orée du bois à côté du lac, il remarquait la vélane en question qui avait bien grandit. Il allait vers elle et restait à côté sans rien dire pendant un temps. La vélane lui parlait alors de ce qu'elle avait vécu et des conquêtes qu'elle avait fait avant d'en venir au sujet principal.

- ... Je dois te ramener parmi nous. Ta mère t'attend toujours pour te punir et te faire subir ce que tu as longtemps éviter.

- Je ne peux pas revenir et je n'en ai pas envie.

**Ash G. Lynch** Serdaigle

Ash aimait le lac. C'était une des choses les plus liquides qu'elle avait pu rencontrer depuis son arrivée au château, logique en un sens, vu que c'était de l'eau. Bah oui. Fin bon, on allait pas non plus trouver plus liquide que de l'eau. La jeune rousse avait quelques heures de libres, ce jour-là. Il faisait assez beau, le ciel ressemblait à la surface lisse d'un verre teinté. Un beau jour, en somme, pour se balader, se ressourcer un peu, s'oublier beaucoup. Le temps n'avait pas vraiment d'emprise sur la jeune femme : tout au plus était-ce des lettres et des chiffres dansant dans la pluie. Elle en avait une vision assez brouillée.

Toujours était-il qu'elle avait décidé, en ce beau jour assez calme - les oiseaux chantaient, les fleurs jaunes poussaient un peu avec des plans diaboliques, qu'est-ce que je hais les fleurs jaunes mon dieu - de s'aventurer auprès du lac. Après une heure de recherche intensive sur comment transformer des gens en fioles ( un procédé compliqué, apparemment impossible. Zut. ), celle-ci avait pris ses affaires et un bout de papier, déjà griffonné de maintes phrases, pour aller voir l'étendue d'eau. A ce moment-là de la journée, elle savait qu'elle ne risquait pas grand-chose. Personne ne s'aventurait vers le lac, ces derniers temps. Pourquoi ?
Même elle ne le savait pas. On aurait pu le dire agité, donner des raisons stupides, des rumeurs incompréhensibles, mais non.

Il n'y avait juste personne, sur les rives du lac. Personne. Soupirant d'aise, elle commença à gribouiller, écoutant le clapotis de l'eau. Rien, ni le vent, ni les vagues illusoires que son esprit imaginait, ne pouvaient vraiment la sortir de son état de transe. La plume courait, agile, sur le papier sur ses cuisses. Les mots s'enchaînaient, sans aucun sens commun. Elle voulait juste écrire. N'importe quoi, pendant que son esprit était encore bien vide.
Ash ne savait pas depuis combien de temps elle était là. Peut-être le soleil avait-il bougé. Ce qu'elle savait, c'était qu'il y avait des voix, provenant de quelque part pas loin.
Et qu'elle aimait connaître, reconnaître et comprendre les murmures.

Gardant son cahier à la main, elle s'approcha discrètement de la source du bruit, longeant les arbres. Bon, après, petit point faible, quand on est roux, on se fond pas très bien dans la masse des arbres. Maaaais bon. Peu importait.
Il suffisait d'en trouver un gros, de se cacher derrière et de respirer moins vite et moins fort qu'avant.
De tendre l'oreille.
Et d'essayer de comprendre. Sans s'imaginer des choses étranges.

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