Jim, jim, jimmy, it's your last cigarette ~ Thomas J. Norton (prédef)

Sang mêlé, père sorcier, mère moldu, ce qu’il y a de plus courant de nos jours. Enfance plutôt normale, ma famille était relativement aisée, j’ai une petite sœur que j’aime par-dessus tout, rien de bien spécial, si ce n’est la magie certes. Comme la plupart des gosses mon père était mon héros, celui que j’admirais plus que tout au monde, mon modèle, l’homme auquel je voulais le plus ressembler. Je pouvais me montrer un poil collant avec lui, mais il ne m’a jamais repoussé, bien au contraire. J’ai passé beaucoup de temps seul avec lui, il m’apprenait toutes sortes de choses, dont la magie ou pour me parler du quidditch.
J’étais ce gosse quelque peu frustrant, vous savez, celui qui saute sur la première occasion pour faire des petites conneries rien de bien méchant, mais à qui on ne pouvait rien reprocher à cause de son sourire, et de ses notes impeccables à l’école.
A 11 ans, comme tous les autres enfants sorciers, j’ai reçu ma lettre pour Poudlard. Cette longue attente devant la Choixpeau, l’angoisse, la peur, ce dernier ne m’a pas aidé à bien vivre le moment, hésitant et douteux, cette voix invasive, intrusion dans ma tête, lourde et profonde, Serpentard ou Serdaigle ? Ce dernier a jugé plus intéressant de m’envoyer à Serdaigle. Certains se demandent encore s’il a fait le bon choix…
En tout cas, j’y ai découvert un profond intérêt pour la défense contre les forces du mal, et le vol. Une telle passion pour le vol que j’ai tout faire pour rejoindre l’équipe de Quidditch, au poste d’attrapeur, je ne portais pas d’intérêt particulier au sport, mais c’était l’occasion rêvée pour voler allègrement et donner libre court à mon imagination pour attraper le Vif d’Or, le frisson lors du passage d’un cogneur, et l’adrénaline ressentie à la vue du Vif d’Or, peut-être que dans le fond, j’adore ce sport mais je me refuse de l’admettre. L’esprit d’équipe, les accolades, je n’ai jamais été très fan…
Côté cours, les profs m’ont rapidement remarqué, et ont encore plus vite retenu mon nom, de par mes notes frôlant la perfection, et mon humilité, plutôt que de me vanter et d’écraser les autres, je faisais tout pour tirer le niveau vers le haut, toujours prêt à organiser des sessions de révision à la bibliothèque dans n’importe quelle matière tant qu’il y avait des volontaires.
Ce qui m’a rendu plus ou moins connu auprès des étudiants dans l’école, ça et le fait d’être un attrapeur relativement jeune. Tout était parfait jusqu’à la 4ème année, j’étais populaire, bon en cours, il y avait une bonne ambiance, tout allait bien dans le meilleur des mondes… Jusqu’à cette nouvelle…

Incroyable pour un tas de raisons… Je n’ai rien vu venir… Mes parents divorcent… le plus douloureux et difficile à admettre dans cette situation… C’est… Que c’était la faute de ce con ! Mon père, infidèle… Modèle anéanti, à quoi bon croire en tout ce qu’il m’a instruit ? A quoi bon suivre ses règles si c’est pour finir comme ça ? Plutôt crever que de suivre ses pas.
Rongé par la colère induite par la tristesse et l’incompréhension, et surtout le fait de n’avoir rien vu, je lâche tout, j’ai des troubles de la concentration, je me renferme sur moi-même, laisse-libre court à mes pulsions et accès de violence. Je ne fais plus aucune preuve de retenue, je me lâche complètement, au quidditch on remarquera mon jeu de plus en plus agressif au cours de l’année.
Il m’a fallu la claque du redoublement pour essayer de me reprendre en main, une sorte de rappel à l’ordre, j’ai mûri, j’ai digéré la chose, mais cet évènement m’a profondément marqué. Je refuse toujours de parler à mon père, mais je suis moins antipathique avec ma mère.
Je me rattrape sans trop d’effort, mes notes redeviennent excellentes et mes écarts de ma première 4ème année furent rapidement pardonnés. Je ne suis pas redevenu l’enfant modèle qu’on a toujours connu, je me rapprochais plus du Serpentard que le Choixpeau avait pressenti en moi, plus impulsif, imprévisible, fêtard, tout en continuant d’exceller dans tout ce que j’entreprenais. Par contre… Le Quidditch, le sport me faisait trop penser à mon père, depuis la fin de la cinquième année j’hésite à abandonner, mais c’est un tel échappatoire/défouloir, que je ne fais que me poser la question.
Défouloir tiens parlons-en, le quidditch n’était pas le seul, demandez à la directrice, je crois qu’elle a renommé une chaise de son bureau à mon nom en l’honneur de ma centième convocation pour bagarre, que j’ai gagné et provoqué cela va sans dire.