Anthony R. Highman - The highway to hell.

 C'est de ça 37 ans et demi que tu naissais, après 8 mois éprouvant pour tes parents. Ton père était entrain de boire, ta mère n'a jamais voulu te prendre dans ses bras.
Ta vie partait si bien.

Remontons légèrement pour comprendre. Tes parents ? William Highman, chef d'affaire renommé côté moldu et aussi côté sorcier. Le truc un peu cool quoi. Amelia Ford. Jeune moldue qui n'avait pas d'ambition, si ce n'est celle de marié riche. William voulait un héritier, Amelia un nom : Ils se sont bien trouvés.
Au début, ça s'est bien passé, évidemment. Ils n'étaient pas fous amoureux, mais ils s'appréciaient. C'était suffisant pour que leur mariage fonctionne n'est ce pas ? La partie manquante était l'héritier.
4 tentatives. 4 bébés. 4 échecs. 3 fausses couches, un mort né. Oui, ça fait bien quand même ? Il faut croire que choisir Amelia pour faire un bébé n'était pas le choix adapté. Ou que ton père n'était pas un donneur fiable ? Qui sait.
Qu'en est-il que tu étais la dernière chance. Qu'en est-il qu'elle était trop marquée. Qu'en est-il que tu n'étais plus vraiment tant désiré que ça. Mais tu es arrivé.

Ils se haïssaient à ce point. Enfin tu crois. Ta nounou te racontait qu'ils s'aimaient, avant. Tu ne l'ai a jamais vu s'adresser un seul mot tendre, jamais.
T'as grandis avec eux jusqu'à tes 6 ans. Tu peux pas réellement dire que t'as grandis en famille - Tu avais une vieille nounou, mais elle est morte aux alentours de tes 5 ans. Le majordome était gentil avec toi. Mark. C'était un peu ta figure paternelle.
Bref. T'es partis vers tes 6 ans parce que ton paternel pensait que tu étais assez grand pour le lointain et pour t'endurcir. T'es partis dans une école pour gosses de riches, forcément. T'as pas mal galérer à te faire des potes là bas, t'étais tout petit, avec ton bégaiement, et ton père était un vrai requin, ça plaisait pas forcément. Mais t'as finis par t'en faire 2, les meilleurs du monde, tu pensais bien.

T'as grandis. Tu revenais chez tes parents chaque noël, chaque été. Ca te préparait pour l'école pas vrai ? Et puis ton père te parlait pas. Et puis ta mère est retombé enceinte. T'étais sure que c'était que ton demi-frère. Mais lui aussi, elle l'a perdue. A cause de ton père, d'une dispute. T'étais là, t'étais le sujet de cette dispute.
Peut-être qu'au fond tu t'en veux toujours un peu.
Elle a vraiment perdu la boule cet été là. Ton père t'as encore moins parlé. T'étais qu'un bon à rien pour lui, de toute manière.

Poudlard est arrivé. T'es allé à Poudlard parce que ta mère était anglaise et que ça t'arrangeait bien de partir. Et puis le prestige, tout ça.. Tout ça. Sauf qu'au final t'as vite du supporter l'ambiance de la guerre entrain de se préparer. T'as subis la peur avec tout les autres. T'as même faillis rejoindre l'Ordre, sauf que dès la fin de tes études, tu t'es fais rapatrié en Amérique. T'as dis adieu à tout tes amis. T'es reparti sans te retourner. La plupart son mort maintenant. T'y penses parfois. Dans tes rêves, tes cauchemars qui reviennent souvent.
Bref. T'es parti à Harvard. La belle et la grande Harvard. La classe pas vrai ?
T'as loupé deux ans dans la drogue en réalité. T'as finis en overdose, c'était génial, t'as fais un petit séjour à l'hosto. Il a fallut tout le poids de ton père pour te faire ré-intégrer dans l'école, tout ton talent pour convaincre les profs que t'étais pas qu'une sous merde.
Et puis finalement, t'as été diplômé. Et tu t'es lancé sur le marché.

Au début uniquement moldu. Et puis très vite sorcier. Et putain, qu'est ce que t'es bon ? T'es même génial. Tu ferais croire n'importe qui à n'importe quoi. Tu fais passer le pire criminel pour une victime. Les jury se prosternent. Les juges aussi.
Forcément, tu te fais pas mal d'ennemis, mais d'amis aussi. Tu brilles, par toi même, t'as rien à voir avec ton vieux.
D'ailleurs il finit par mourir. Tu hérites d'un empire. Tu trouves bien vite un trou du cul pour le diriger en ton absence, histoire de te faire du blé sans avoir à te dépenser.

T'as une vie en or, pas vrai ? Et puis viens la Guerre, la seconde. T'es bien implanté en Angleterre. Et puis les affaires te tombent dessus. Des familles de mangemorts qui ont assez d'argent pour se payer tes services. Des gens qui ont encore l'espoir d'éviter Azkaban.
Tu t'en fiches, toi, de ce qu'ils ont fait ou pas. Tu t'en fiches, parce que l'argent n'a pas d'odeur. Tu te fiches de la vérité ; la vérité c'est toi qui l'a fait, et qui l'a fait avaler.

C'est ce que tu dis alors que leur victimes viennent te hanter à leur tour.
T'es un pourri. Mais t'es riche. Les femmes à tes pieds. Le Ministère à tes pieds.
T'as tout pour toi. C'est ce dont tu te convainc chaque soir, après deux ou trois whisky.