Ce jour-là était un grand jour, un qui allait marquer l'histoire de l'innovation magique et moldue. Pierre en était certain, car, ce jour-là, il s'apprêtait à faire son premier vol de « Vélo-qui-plane-et-vole » ! Bien sûr, ce n'était là qu'un nom provisoire, il ne s'était pas encore attarder sur l'appellation de sa merveille. L'avantage au moins, c'est qu'il décrivait parfaitement l'essence de la création ; un vélo qui plane et qui vole. Depuis sa prise de conscience de l'existence du monde magique, Pierre n'avait eu qu'un seul but, celui d'unir la connaissance moldue en matière de machinerie, et celle des sorciers en matière de magie. Il était persuadé que les deux pouvaient se servir entre elles. Fort de cette idée, l'idée de cet engin lui était venu dès sa première année, en observant tout ces gens voltiger sur leurs balais. Façon bien peu originale de voyager pour un sorcier à ses yeux, voire même carrément cliché. Pourquoi ne pas prendre, au lieu de cet outil de nettoyage, quelque chose qui sert déjà à se balader, comme un vélo ? C'était quand même plus pratique. Dès lors, il s'était attacher à la conception de ce qui allait révolutionner le monde, enfin de son propre avis. Son atelier était rempli d'années de croquis, de divers plans, de maquettes, tous présentant milles variantes de l'engin, tous raturés, repris sans arrêt, c'était un de ses plus grand projets, un qui lui tenait très à cœur ! Depuis quelques mois, il avait enfin l'impression d'avoir trouvé quelque chose qui pourrait marcher. Il s'était tout de suite lancé dans un peu plus de concret, en passant à la réalisation grandeur nature. Il avait dénicher tout les petites babioles dont il avait besoin, récupérant son vieux bicycle quelque peu rouillé par le temps, et le travaillait, à l'abri des yeux malveillants. Et après des mois de bricolage, de retouche et d'amélioration, il était enfin venu le temps de le tester ! C'est ainsi que Pierre s'était retrouvé dans le parc, un peu à l'écart, sur une petite colline et bien sûr, sur son magnifique « Vélo-qui-plane-et-vole ». On reconnaissait toujours le vieux bicycle un peu rouillé original, mais il semblait avoir reçu des implant de métal, caoutchouc, d'engrenages divers, sans oublier les ailes rétro-rétractables au niveau du porte bagages et en dessus du guidon, lui donnant une allure presque steampunk. Pierre avait aussi installé un peu plus loin, après la légère descente de la colline, un tremplin de bois, qu'il avait rapidement confectionné afin de l'aider à prendre son envol. L'idée était simple : prendre de la vitesse comme avec un vélo normal, utilisant la pente pour maximiser la vitesse, ouvrir ses ailes et s'envoler grâce au tremplin. De là, il n'avait qu'à user de magie pour se maintenir en l'air le plus longtemps possible, s'aidant de ses planeurs pour se stabiliser et retrouver E.T. Téléphone maison. C'était ce qui était censé se passer. Il ne pouvait pas en être autrement, Pierre en était persuadé. Qu'elle ne fût pas sa surprise lorsqu'il perdit le contrôle de sa création, et tournoyant dans les airs, l'on aurait pu croire que tout cela était une figure maîtrisé, si la peur sur le visage du jeune inventeur et ses cris n'alertait pas du contraire. Mais personne ne le voyait, il avait pris soin d'être dans un coin reculé, peut-être percevait-on ses cris au loin, mais ceux-ci, vu leurs caractères si spécifiques, pouvaient presque s'apparenter à des cris d'oiseaux. Pierre finit sa course d'ailleurs près de la volière, en plein dans un élève, mais il ne s'en rendit pas vraiment compte sur le moment, visiblement trop occupé à penser à sa mort imminente. Il avait alors oublié son génie, celui qui le faisait penser à tout, notamment à remplacer les pneus du vélo par des air bags se déclenchant lors de fortes collisions (ce qui à tout bien réfléchir n'était peut être pas la meilleure idée, car il y avait de forte chance que même sans crash, rien qu'en atterrissant, ceux-ci se déploient.). Ainsi le fier « vélo-qui-plane-et-vole » se prit dans le sol et envoya Pierre directement sur l'élève qui passait par là, amortisseur bienvenue pour le garçon. |