Emily J. Cornwall

Emily est Islandaise. Elle ne l’est pas d’origine, non, elle est simplement née dans ce pays. Son père lui est canadien, sa mère irlandaise, et ils ont choisi de vivre en islande, un entre-deux. Leur fille est une sorte de petit cocktail anglo-saxon. D’ailleurs, ils n’ont eu qu’elle, enfant unique, mais même sans fratrie, elle a de nombreux cousins. De la famille lointaine, pas pour le sang, mais par la géographie. Cette distance, ils l’ont toujours eues, qu’ils soient du Canada, d’Irlande ou d’ailleurs. Emily est issue d’une famille qui a toujours eu la bougeotte. En cherchant bien, elle est persuadée qu’elle pourrait trouver des membres de sa famille pas trop lointain dans chaque région du globe. C’est pour ça aussi qu’elle a eu l’occasion jeune de voir du pays, même des pays, durant ses vacances. Mais à part ça, Emily était toute seule dans sa maison. Pas de frères ni de soeurs avec qui jouer, ni avec qui se chamailler, se fâcher. Cela n’a jamais vraiment dérangé la fillette ; elle avait tout le temps de bouquiner. Et il lui en fallu, du temps, pour vider la gigantesque bibliothèque de ses parents. Du temps et du courage, mais aussi beaucoup de plaisir.

Emily a toujours vécu dans un univers magique, que ça soit du côté de sa mère, issue d’une famille de sang-pur irlandaise, ou de son père, pur sang-mêlé. Mais malgré sa connaissance du monde magique, ses parents ne l’ont pas gardé éloigné du monde moldu pour autant. Elle donc côtoyé toute sa jeunesse les même écoles que les autres enfants, où elle s’est fait des amis. Emily a donc grandi entre deux cultures qui bien que distinctement séparées, lui ont toujours semblées être dans une certaine harmonie. Chacune se répondant l’une l’autre. Et même si elle ne comprend pas encore tout du monde moldu, elle adore l’étudier. C’est peut-être aussi cette connaissance de ce monde où la magie n’est que légende, qui lui a facilité l’ouverture aux contes fantastiques. Emily n’a jamais eu besoin de croire en l’existence de quelque chose pour l’imaginer parfaitement. Emily ne croit d’ailleurs en rien, mais accueil tout.

Emily a eu cette chance d’avoir vécu toute sa vie avec des parents qui étaient présent sans être poules. Elle ne s’est jamais sentie abandonné, ni étouffée. Elle n’a jamais rien eu à redire sur sa famille. Et quand bien même, elle ne l’aura pas fait. Elle aime sa famille, sa maison, l’endroit qui l’a vu grandir. Seulement, même si elle adore son pays natal, elle s’y est toujours senti à l’étroit. Emily ne supporte pas de rester trop longtemps quelque part. Enfin, pour être exact, elle s’en fiche tant qu’elle est occupée, tant qu’elle ne se rend pas compte du temps qu’elle passe là. C’est la perspective d’un avenir ancré, forcé, dans un lieu qui la révulse. Elle aime pouvoir partir quand bon lui semble, pouvoir voyager, découvrir des choses.

Ce désir d’ailleurs l’a toujours habité, alors petite, elle n’attendait qu’une chose : sa lettre de Poudlard. Cette lettre, c’était une porte de sortie vers un lieu inconnu, à découvrir. C’était comme si elle était projetée dans un de ses livres d’aventures qu’elle lisait. Cette lettre, elle lui promettait son pays des merveilles. Elle n’avait que ses pensées là en tête, imaginer comment cette école serait, ce qu’elle étudierait… Les souvenirs de ses parents lui avaient fournis une bonne base de réflexion.

Ses onze ans, sa lettre, elle ne tarda pas à les recevoir. Et une fois là-bas, à Poudlard, elle fut envoyée à Serdaigle, et découvrit le monde qu’elle avait rêvé. La maison lui importait peu, bleu, soit. Elle aimait cette couleur. Elle observait surtout le château, ses environs, sa bibliothèque. Tout était différent et merveilleux à la fois. C’est certainement là qu’Emily se découvrit une passion pour l’histoire des lieux. Très vite, elle avait dévoré tout ce qu’elle pouvait sur le passé de Poudlard, et s’intéressait à tout, le saule cogneur, la forêt interdite. Tout lui semblait passionnant.

Elle ne vu finalement pas ses sept années passées. Elle choisit de continuer ses études, cette fois-ci à l’université de Lir, dans le pays maternel. Dans le cursus Histoire de la magie et Patrimoine sorcier, évidemment. Elle n’avait pas cherché longtemps avant de choisir ces études, tout lui semblait couler de source. Même si elle n’était pas sûre de finir ses études, car elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait faire, et elle ne voulait pas le savoir. Ceci dit, maintenant qu’elle entrait à l’université, il lui semblait enfin pouvoir voler de ses propres ailes.